Ce que l’on ressent quelquefois lors d’une promenade, ce n’est rien d’autre que la joie de marcher. Le paysage n’a rien d’exceptionnel, la température est idéale, le chemin n’est pas trop difficile, mais suffisamment cependant pour que les muscles soient sollicités. On trouve alors facilement le bon rythme, une sensation étrange de plénitude apparait et le sentier se déroule. L’esprit se vide, il se fait réceptacle pour le monde qui nous entoure. Couleurs, lumière, sons, odeurs, tout vous est sensible, mais rien ne domine. On en oublie de penser pour seulement, simplement, être.
Puis arrive la fin de la balade, si rapidement. On avait un peu perdu le sens du temps.
S'il n'y avait une photo, on douterait presque d'avoir croisé un papillon : ne l'a-t-on pas rêvé ? À moins, bien sûr, que ce ne soit le papillon qui ait rêvé d'un promeneur...
"Couleurs, lumière, sons, odeurs, tout vous est sensible" lorsque, parfois, je me suis autorisée des promenades d'un petit quart d'heure après le déjeuner, emploi du temps oblige pendant mes périodes RP, j'ai ressenti, avec avidité, ce que tu écris là, sûrement parce que je savais que j'en *prenais* pour un an et que la campagne m'a manqué plus que je ne l'imaginais.
RépondreSupprimerJe n'ai pas honte de dire que, la première année, il m'est arrivé d'en avoir les larmes aux yeux ; parfois, les paysages étaient époustouflants parfois ils n'était... qu'eux... mais ô combien vivifiants!
Merci Laurent!