dimanche 9 janvier 2011

Dans le brouillard

(un article qui date de la semaine dernière est qui est resté en brouillon...)

C'est un matin un peu étrange, pour plein de raisons,  parce que c'est l'hiver, qu'il y a du brouillard, que c'est une nouvelle année qui commence, parce que je me suis levé un peu plus tard que d'habitude, et que donc je suis légèrement déphasé...

C'est le genre de matin où l'on a tendance à voir les choses différemment.
Prenons ces vieilles clôtures en ciment, par exemple. D'habitude, je trouve cela assez laid, mais ce matin, elles font presque partie du paysage. Elles sont là depuis longtemps, recouvertes de lichen, plus très droites. Et pour la première fois, j'ai conscience qu'elles sont typiques d'une époque, que ce sont des traces de ce qui fut moderne et qu'elles sont en train de disparaitre. Ce matin, je me sens ému par ces barrières...


C'est un matin où mes photos sont pleines de brouillard et de fils électriques.



C'est un matin où tout dans la campagne à un air d'hiver.




6 commentaires:

  1. J'aurais sûrement hésité moi aussi, à mettre ces photos. Elles évoquent une campagne triste, pas gaie du tout. Mais elles m'émeuvent également, car elles me rappellent la campagne que j'ai connue, la campagne de ma grand-mère où personne n'était riche. Le petit grand-père n'avait pas besoin d'un joli chalet comme cabane de jardin, il se contentait d'un abri de planches et de tôle, l'important était de pouvoir ranger ses outils, abriter ses géraniums, étaler ses échalotes...bref, la campagne d'antan, la campagne où on vivait en se contentant de peu!! L'époque où on respectait la nature, les saisons. Mais j'ai entendu dire qu'on va y revenir à ce mode de vie... à suivre....

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  2. Et l'hiver, lorque les champs ne pouvaient être labourés, les hommes émondaient les chênes pour en faire des fagots, comme le montre si bien ta dernière photo...
    Ma grand-mère et mes tantes en profitaient pour renouveler leur balai dont elles se servaient pour balayer la cour. Je réalise en l'écrivant que devant la maison, on disait que c'était la cour? On n'emploie plus ce terme sauf pour la cour de l'école, la cour de récréation...

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  3. Ben dites donc, vous êtes en verve tous les deux!! quel grain de sel puis-je rajouter ?
    je suis d'accord avec vous deux!!
    Mêmes sensations, mêmes émotions, mêmes souvenirs... Même nostalgie d'une époque où il me semble que les rapports humains étaient plus vrais, la communion avec la mère nourricière TERRE sacrée...
    J'ai vécu à la campagne pendant quinze ans, voire seize années, j'y ai savouré toutes les saisons ; je fais partie de ces personnes qui ont la chance de ne pas avoir le blues à l'automne et l'hiver. j'aime les balades où je ramasse quelque chose : parfois c'était du bois mort qui ne mettait pas deux minutes à devenir cendre dans l'âtre à mon retour, mais qu'importe!
    Aline, dont le papa est un agriculteur très âgé maintenant, me dit souvent qu'autrefois, il n'était pas autorisé de laisser le gui dans les arbres ; elle me dit aussi que c'est un scandale de voir les vaches patauger dans des prés qui ne sont que gadoue... les agriculteurs autrefois avaient plus le respect et l'amour de leurs bêtes.
    Ne serais-je pas hors sujet ?
    Ta clôture avec son lichen me plaît, elle est patinée ; elle est, c'est vrai, le témoin d'une époque.
    Les arbres, décharnés, torturés me captivent "ah s'ils pouvaient parler" !
    le brouillard matinal donne envie d'être au chaud, une bonne tasse de chocolat fumant, de thé de café... à portée de main ; cette sensation de vie au ralenti est toute relative : mère nature bouillonne mais nous sommes aveugles!
    Lorsque nous étions trentenaires, Aline et moi avions le même goût pour la nature ; nous sommes toutes les deux d'une génération privilégiée qui avons eu la chance de manger les fruits et les légumes lorsque c'était la saison, qui avons bu du lait tiède tout juste sorti du pie de la vache...
    Ben dis donc Laurent, toi le jeunot, tes états d'âme nous ont gagnées!

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  4. Bravo à tous ! je reste sans voix ou plutôt sans mots...
    Est ce l'apanage de la soixantaine que ce retour aux vraies valeurs ? Même si laurent est plus jeune (?) il ne nous dément pas .

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  5. Bravo à tous ! je reste sans voix ou plutôt sans "mots"....
    Est ce l'apanage de la soixantaine que ce retour aux vraies valeurs ? car même si laurent est plus jeune (?) il ne nous dément pas

    Merci encore pour le bloavez mad et pour toutes ces photos (j'aime beaucoup la barrière en ciment)

    A propos de "mots" je vous recommande : "Le Bretonnisme" d'Hervé Lossec qui fait un tabac depuis peu ! Une mine d'expressions qui ont bercé ma jeunesse ....

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  6. Et comment ça va avec toi, mavone ?
    J'ai bien sur acheté ce petit livre, qui me rappelle le Finistère !

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